Rentrée scolaire : préparez-vous !
Stimuler leur motivation
Un bon mental permet aux enfants de tirer le meilleur profit de leurs activités sportives, ludiques et scolaires. Une psychologue clinicienne répondant de plus de 20 ans d'expérience auprès des enfants et des familles, Angharad Rudkin, partage ses astuces pour aider les enfants à surmonter la pression des résultats, à gérer les déceptions, développer un état d'esprit sain, et plus encore.

Vaincre la pression des résultats
Avez-vous déjà ressenti une telle nervosité que vous avez l'impression que les autres peuvent entendre les battements de votre cœur ? Les mains moites, les genoux qui tremblent, des difficultés à faire ce que vous aviez prévu ?
Toutes ces choses sont des symptômes de la pression que de nombreux enfants ressentent quant à leurs performances.
Qu'il s'agisse de courir un 100 mètres, de danser pour le spectacle de l'école ou de faire un exposé devant toute la classe, vouloir bien faire les choses est un moteur puissant, mais qui apporte son lot de pression. La peur de mal faire peut submerger les enfants et les empêcher d'obtenir des résultats aussi bons qu'ils les espéraient.
Leur parler de leurs sentiments et leur faire comprendre qu'il est normal de ressentir de la nervosité est un bon début. La nervosité est la preuve que nous donnons de l'importance à ce que nous faisons. Il est possible de prévenir toute aggravation à l'aide d'une technique très simple.
Lorsque nous ressentons de l'anxiété, notre respiration change et nous prenons des inspirations plus courtes et plus brusques. Cela déclenche notre réaction « combat-fuite-paralysie ».
Pour combattre cela, dites à votre enfant de se concentrer sur ses expirations : prendre de longues respirations lentes et contrôlées. Cela contribuera à lui apporter une sensation de sérénité en activant le système de « repos et digestion » du corps. Lorsque votre enfant expire, cela peut l'aider d'imaginer qu'il expire un fil d'or qu'il pousse de plus en plus loin vers l'horizon, à mesure que l'anxiété s'apaise.

Du revers au rebond
En sport, les enfants apprennent plus des défaites que des victoires. Mais ces leçons peuvent être difficiles à avaler. On associe souvent le succès en sport à la valeur et au bonheur, et les enfants reçoivent ce message dès le plus jeune âge. Alors, lorsqu'ils perdent, cela peut être la fin du monde pour eux.
Pour passer outre ce sentiment, nous pouvons aider nos enfants à comprendre que la défaite fait tout simplement partie du jeu, et même de la vie.
Les scenarii imaginaires sont une excellente manière de s'entraîner à la défaite. Avec un scenario imaginaire, les enfants peuvent apprendre à faire face aux défis qu'ils doivent surmonter. Par exemple : « L'Angleterre va-t-elle perdre la finale imaginaire face au Brésil ? ». Dans un scenario plus structuré, il y a toujours des gagnants et des perdants : « Qui franchira la ligne d'arrivée en premier ? ».
Dans tous ces cas, les enfants vivent la déception de la défaite à l'avance, mais se rendent également compte que la vie continue après cela. Le match reprend, leurs amis veulent toujours jouer avec eux, et leurs parents les aiment toujours.
Si, en tant que parent, il vous est difficile de gérer l'échec, vos enfants peuvent le voir et réagir de la même façon. Prenez conscience de vos petits échecs quotidiens et discutez-en avec votre enfant, qu'il s'agisse d'un délai non tenu ou du fait de se présenter à la mauvaise réunion. Parlez à vos enfants de ce qui s'est passé et de ce que vous avez ressenti.
Il arrive que nous ne donnions pas l'opportunité d'apprendre à échouer à nos enfants, et cela peut freiner leur progression. Apprenez-leur à être leur propre coach et à développer des slogans qui les aident à surmonter les défis : « Je vais faire de mon mieux et ce sera suffisant », « Tous ceux qui ont gagné avaient participé, et tous ceux qui ont participé avaient une chance de gagner. »
Pour supporter la pression de la victoire ou de la défaite, il est utile de récompenser l'effort plutôt que le résultat. De cette manière, les enfants apprendront que les félicitations et récompenses sont conditionnées par leur implication, et non par leurs victoires.

Trouver leur moteur
Certains enfants trouvent leurs centres d'intérêt très tôt, tandis que d'autres découvrent ce qui les anime bien après le début de l'âge adulte. Leur « moteur » peut évoluer avec le temps. L'important est de créer l'espace nécessaire pour découvrir ce qui nous apporte du bien-être.
Les activités organisées peuvent créer cet espace, notamment la danse, le football, la natation, ou toute activité qui rend les enfants joyeux, enthousiastes, calmes ou pleins d'espoir. Mais cela ne fonctionne pas pour certains enfants, et c'est là que le jeu peut devenir un biais d'exploration.
Certains enfants se passionnent pour un centre d'intérêt unique, puis passent à autre chose. D'autres fonctionnent de manière plus progressive, essaient différentes choses pendant la même période. Quelle que soit la personnalité de votre enfant, donnez-lui du temps et de l'espace pour explorer une variété
d'activités, à l'intérieur comme à l'extérieur du domicile.
Le corps reflète nos émotions, et peut indiquer ce qui nous anime vraiment ou non. Dessinez le contour d'un corps avec votre enfant et décrivez-lui différents scenarii. Par exemple : « Que ressentirais-tu si tu devais tirer le dernier penalty d'une grande finale de championnat ? ». Demandez-lui d'indiquer leurs
ressentis sur le dessin. Il y a de bonnes chances qu'il se sente nerveux et enthousiaste, avec le
cœur qui bat et des papillons dans l'estomac. Lorsqu'il regarde son émission
préférée, il est probable qu'il exprime une sensation de sérénité.
Posez des questions à votre enfant sur ses activités et ses loisirs. Que ressent-il lorsqu'il les pratique ? Il est fort possible qu'il n'y ait jamais pensé de cette manière. Les aider à se connecter à leur corps peut contribuer à leur faire prendre conscience de leurs ressentis, ainsi que des activités qui les animent réellement.

Participer à des activités de groupe
En sport, il arrive un moment où il faut faire le premier pas. Pour un enfant,
se porter volontaire pour rejoindre un groupe, une équipe ou
même un petit match improvisé sur le terrain de jeu demande beaucoup d'assurance. Il peut être difficile de se lancer sans
penser à toutes les choses qui pourraient mal se passer. Alors, comment combattre cela ?
Nous pouvons parler à nos enfants des lunettes imaginaires que nous portons tous au quotidien. S'ils sont fatigués et anxieux, ils peuvent voir le monde à travers des verres sombres, et toujours imaginer que les choses vont mal se passer. Mais voilà ce qu'il faut retenir : ils peuvent choisir de changer de lunettes. Ils peuvent mettre des lunettes qui leur offriront une vision plus optimiste.
Si votre enfant peine à participer à des jeux ou à essayer de nouvelles choses, demandez-lui de changer de lunettes. Il peut les retirer et vous décrire l'effet produit sur son état d'esprit.
En faisant comme s'il était le genre de personne qui participe aux activités avec les autres, il commencera progressivement à penser que cela lui est naturel. Si votre enfant a uniquement besoin de faire semblant d'être à l'aise avec l'idée de se joindre à des activités de groupe, petit à petit,
il commencera à penser qu'il est en effet tout à fait capable de le faire, et qu'il le fait sans difficulté. Cette amélioration de sa perception de lui-même l'aidera toute sa vie.

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