Une sélection de récits de Rebel Girls
Laurea Álvarez
Le monde de Laurea Álvarez s'est effondré lorsqu'elle a perdu l'un de ses grands-parents, la faisant renoncer au football à la fin de son adolescence et à l'aube de sa vingtaine. Découvrez comment une nouvelle rencontre au sein de sa communauté barcelonaise l'a fait revenir sur le terrain à l'âge de 27 ans.
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Laurea Alvarez. Street Football, espagnole. Née le 7 février 1993. Illustration de Iratxe López de Munáin.
Enfant, Laurea pratiquait toutes sortes de sports. Pendant les matchs de volley-ball, elle restait en appui sur la pointe des pieds, toujours prête pour le prochain smash. Au basketball, elle sautait dans les airs pour marquer des paniers. Et quand elle patinait, Laurea glissait sur la glace avec grâce.
Mais le football était son sport de prédilection.
Sur le terrain, Laurea était naturellement douée. En une seule frappe, elle pouvait changer le cours du match, sprintant sur la pelouse aussi vite que possible jusqu'à la cage adverse. Le grand-père de Laurea était son plus grand supporter. Il célébrait chaque victoire avec elle, et elle pouvait compter sur lui pour la soutenir dans la défaite.
Adolescente, on lui donne l'opportunité de rejoindre un grand club de Barcelone. Mais lorsque son grand-père tombe malade, son intérêt pour le football faiblit. Et à son décès, elle arrête totalement de jouer.
« Je suis une fille vivante, qui profite de la vie et qui se bat pour l'égalité et la reconnaissance. »
Toutefois, bien qu'elle ait abandonné le football, le football n'en avait pas fini avec elle.
À 27 ans, elle découvre la communauté de football de rue de Barcelone. Laurea se remet à jouer. Elle retrouve un immense plaisir à frapper dans le ballon, à courir et à inscrire des buts. Laurea y voit l'occasion de partager sa passion avec d'autres filles, qu'elle parvient à impliquer de plus en plus dans le football de rue.
Laurea rend le football ludique et inclusif pour les filles et les femmes. Elle sait que lorsqu'on leur en donne l'opportunité, les femmes ont le pouvoir de changer le sport.
